Salut jeunes gastéropodes intrépides,
Combien de fois vous est-il déjà arrivé que votre marque-page préféré disparaisse ? Que ce marque-page à froufrou confectionné par les douces mains de votre ami(e) s’est égaré ? Et combien de fois encore a-t-on pu en retrouver dans des livres « en cours de lecture » mais aisément oubliés depuis des mois ? Qu’on lui mette une clochette ou qu’on le chérisse sincèrement, il est un fait indéniable, les marque-pages disparaissent. A l’instar des paires de chaussettes orphelines, il est des mystères qui relèvent de la magie (ou de la sottise humaine, tout simplement).
« Mais, que diable est donc l’intérêt d’écrire un article complet sur ce fait ? », me diriez-vous.
Rien dans l’immédiat mais à y réfléchir, celui-ci servira de témoignage léger, bien que solidaire, autant à ces lecteurs du week-end lisant 1 page par soir, qu’à ces sportifs de haut niveau finissant un roman en 2 jours.
Nous sommes tous passés par là, face à la perte, en quête chevronnée, guidés par les souvenirs et le souhait immense de le retrouver. Et malgré des tentatives de rangements organisés, il m’arrive encore d’en perdre, les retrouvant des mois plus tard dans ledit « rangement organisé » que j’avait confectionné pour ne pas les perdre…
A vrai dire, je pense que la majorité de mes marque-pages s'égarent dans ces innombrables lectures débutées, délaissées, oubliées ou volontairement mises de côté car « certaines lectures ne sont pas faites pour cet instant T. ». Et je pense que nous en parlerons plus tard dans un prochain article à propos de ces lectures patientes qui n’attendent que le bon moment pour être en face de nos quatre yeux (si porteur de lunettes tu es).
Revenons toutefois à nos marque-pages.
C’est une réelle diablerie !
Des plaisantins de mauvais goûts qui se plaisent à ravir de nous voir fulminer la face au ciel dans la vaine tentative d’obtenir des réponses de la part d'êtres magiques inexistants (quoique).
Car oui, malgré le fait que je sois en détention d’incommensurables bouts de papiers dessinés, de laines colorées en pompons effilochés et de polaroid ratés, peut-être est-ce également ma faute, d’une certaine manière, si je me lance en des lectures astronomiques en tout genre.
Probablement que Monsieur Tout-le-Monde ne se contente que d'un unique marque-page qu’il garde depuis ses 15 ans sans l’avoir une fois égaré. Ou que Madame Commun préfère marquer ses livres avec tout ce qui lui passe sous la main (ticket de métro, ticket de caisse, étiquette ou stickers) car beaucoup plus simple et moins sentimental (quoique).
C’est sûrement ainsi que se terminera cet article de pensées futiles mais factuelles, de ces écrits un peu légers qui sont toujours un plaisir à rédiger à la main pour ensuite les taper plus modernement sur les PC contemporains. Sans doute pourrais-je encore développer ce sujet et partir sur une réelle thèse académique de ces disparitions douteuses, mais nous nous arrêterons ici pour le moment, laissant le temps à la respiration et au repos.
Pour finir et terminer cette pensée, je dirais que :
A chacun son marque-page, à chacun sa quête.
Bien que je n’en reste pas moins persuadée qu’un syndrome ou une malédiction intergénérationnelle se trame par ici pour les lecteurs de papiers imprimés. L’on ne trouvera probablement jamais le remède ou la solution, il n’en demeure pas moins que ce trouble momentané de perte, nous fait toujours esquisser un sourire de souvenirs.
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