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Le mal des transports de niveau supérieur, c’est comment ? - Le Lundi-littéraire PARTIE 2

  • Photo du rédacteur: Maanu RMD
    Maanu RMD
  • 10 juin
  • 6 min de lecture

Salut à vous gastéropodes de l’aventure,

Le mal des transports de niveau supérieur, c’est comment ? - Le Lundi-littéraire PARTIE 2 Manutea Rambaud maanurmd photographie littérature francophone pacifique océanie moderne article livre polynésie française tahiti

On se retrouve dans un second épisode pour cet article concernant « Le mal des transports de niveau supérieur » en espérant que vous avez apprécié l’article de tantôt. Ainsi, cette deuxième partie clôturera à merveille toutes mes pensées (mais aussi celles des autres qui sont dans le même cas que moi). Et pour ce dernier, accrochez vos ceintures car on va avoir de la sincérité. Voyons cela de suite, car il y a pleins de choses à dire (encore).


En 3 points : 

  • Les conseils à éviter de donner (et nos réponses que l’on aimerait délivrer)

  • La jubilation de trouver quelqu’un qui nous comprend

  • Quel est notre mode de survie ?





Les conseils à éviter de donner (et nos réponses que l’on aimerait délivrer)


Il y a un truc avec ceux qui ont le mal des transports, c’est qu’ils se retrouvent toujours confrontés à des gens bêtes. Vous me direz que je suis assez dure d’utiliser ces termes. Mais il faut se rendre compte que c'est littéralement à-chaque-fois que l’on dit qu’on a le mal de transport, que l'on se retrouve avec ces éternelles questions. Alors oui, il y a des tentatives profondément sincères de vouloir aider et de s’intéresser mais c’est fatiguant, inutile et énervant à la longue (c’est depuis toute une vie que l’on vit ça, rappelez-vous).


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Voyons donc une liste de questions communes que l’on entend majoritairement et qu’il faut absolument s’abstenir de dire. Avec un petit supplément de réponses que l’on aimerait délivrer mais qu’on ne peut pas (car épuisé, malade, à bout de souffle, rempli de hauts le coeur, de surcroît parler avec des gens, ça nous est totalement impossible. Donc on reste dans un mutisme de mal être conjugué à de la colère contenue). Le tout, avec un supplément non censuré parce que, bordel, ça fait du bien.


« Il ne faut pas y penser, tu angoisses trop la veille, ce doit être psychologique. » ou « Tu appréhendes trop, c’est pour ça que tu es malade. »

Oui bien sûr, je peux gérer parfaitement une angoisse puisque tout est dans ma tête : En fait, si je vomis, c’est psychologique, j’ai des sueurs froides, c’est psychologique, j’ai des vertiges, c’est psychologique. Si tu veux, je te passe tous mes symptômes à chaque transport que tu prendras et on verra si tu dis toujours ça.


En fait, c’est très vexant de diminuer notre mal à un petit aspect psychologique comme s’il s’agissait d’un simple poil à arracher avec une pince à épiler. La sensation est très dénigrante à l’écoute de ce genre de phrases et donc très révoltante. Si vous pouviez juste fermer votre gxule et dire « ok » c’est bien suffisant. Il n’est pas utile de trouver réponse à tout car tout le monde le fait et c’est fatiguant.


« Prends du “mer calme”, il paraît que ça marche bien. »

Ah bon ? tu as déjà essayé ? Pourquoi tu conseilles un médicament qui fait dormir et dont tu ne connais pas les effets secondaires et que tu n’as jamais utilisé ? Parce que c’est commun ? D’autres choses existent alors renseigne-toi ou abstiens-toi de parler, ça sera un soulagement (cxnnard).



« En bateau, il faut regarder l’horizon. »

L’horizon mon cul, tais-toi et laisse-moi en PLS, c’est tout ce que tu dois faire.

Regarder l’horizon, c’est pour les gens pas malade. C’est une réponse à tout qui ne marche pas et que vous n’arrivez pas à intégrer dans votre petite tête. Cessez donc de croire avoir la science infuse avec vos réponses-toutes-faites ou entendues dans un reportage et écoutez les personnes concernées (pxtain de mirde).


« Tu as tout essayé ? »

Bien sûr que non je n’ai pas tout essayé, j’aime bien me plaindre de mon sort comme une âme en peine qui a besoin d’attention. Bien sûr que j’ai tout essayé vu que c’est insupportable à vivre et que j’aimerais juste ne jamais ressentir tout ça durant un voyage. J’ai même mis du persil sur le ventre pour te dire (et ça n’a pas marché…)


« Moi aussi je suis malade, mais que quand ça bouge vraiment. »

Merci pour ton intervention Patricia, mais non, tu ne peux pas me comprendre. Je suis malade à quai et sur un manège, ton intervention n'était pas du tout nécessaire si tu souhaitais faire un semblant d’empathie. C’est raté (et ce type de phrase, c’est l’argument fatidique qui achève et envenime tout l’argumentaire précédent durant l’échange. Alors, arrêtez juste de dire ça).



La jubilation de trouver quelqu’un qui nous comprend


Et quel bonheur de rencontrer une VRAIE personne qui a le mal des transports ! Quel bonheur de pouvoir dénigrer ces personnes qui ne nous comprennent pas, de les insulter et de dire réellement ce que l’on pense ? De s’épauler, de s’aider réellement car l’empathie y est véritablement puisque l’on a vécu les mêmes choses.


On s’amuse même à énumérer les moments que l’on ne supporte pas, dans un jeu comparatif du pire mal être que l'on a pu vivre. Assez marrant à vrai dire. Ainsi, entre rires et compassions, on s’amuse à se comprendre vraiment, pour une fois dans notre vie, et c’est rassurant.


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Quel est notre mode de survie ?


Bon et bien, après s’être bien défoulé sur les non-dits et la véritable compassion, voici mon mode de survie qui, probablement, ressemblera à beaucoup de concernés. Chacun a sa méthode, voici la mienne : 


  • Manger léger la veille (au soir si le voyage est pour le matin) : pas de gras, pas de sauce. Et bien dormir.

  • Ne pas manger le matin (si le voyage est pour le matin même) mais bien s’hydrater avec du thé ou de l’eau (pas de café).

  • Emporter un biscuit sec salé pour plus tard.

  • Bien aller aux toilettes avant de poser un pied dans ledit transport pour ne pas avoir à se placer (et se retenir jusqu’à destination).

  • Retenir sa respiration quand il y a de trop fortes odeurs (mélange de nourritures dans la clim, kérosène, fumée de cigarette…)

  • Éteindre la clim qui souffle de mon côté.

  • Mettre un paréo sur la tête, se mettre en PLS, enfiler ses écouteurs et ne plus bouger.


A partir de là, tout se passe dans la tête. L’esprit est notre seul lieu de sécurité où l’on peut marcher et s’évader. C’est dans l’esprit que l’on va pouvoir se sentir mieux. Ainsi, souvent je me concentre sur un instrument d'un morceau de musique que j’écoute (majoritairement la batterie ou la basse). Puis je pars à cheval et je gambade, je me balade dans mon Pays Imaginaire et je vaque à mes occupations.


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Lorsqu’il y a des turbulences ou des mouvements brutes (tournants, arrêts), je respire et me concentre d’autant plus sur la musique. Et le max pour ne pas vomir (qui souvent arrive à l’heure du déjeuner pour l’avion), je pleure dans mon coin en me retenant car je ne veux pas dégoûter les autres.


Le mal de transport devient quelque chose de honteux que l’on tente de retenir lorsque les pires situations arrivent, car on ne veut pas déranger les autres. 





En conclusion, comment réagir et que faire face à une personne qui a le mal des transports ?


  • Laisser la personne dans son coin, sans la toucher, ni lui parler.

  • Ne pas poser de questions.

  • Il ne sert à rien de la déranger pour partager quelque chose (une baleine qui passe ou un beau coucher de soleil).

  • Proposer un peu d’eau lorsque c’est un long voyage en avion pour l’hydratation car bouger est un calvaire et boire de l’eau est infecte.

  • Ne pas déranger pour le plateau repas si la personne dort.

  • Garder un bout de pain ou des biscuits secs du plateau au cas où.

  • En avion, vérifier qu’un sachet vomi soit bien en face du siège et en prévoir d’autres. Le préparer en l’ouvrant comme il faut si c’est un enfant (même adulte, ça fait toujours plaisir). En bateau, demander au snack.





Nous arrivons au terme de cette petite série d'articles mettant à l’honneur le mal des transports aka la cinétose. J’espère qu’il a pu faire rire ou faire comprendre certaines situations. A vrai dire, ce fut un petit plaisir de les écrire car, pour une fois dans notre vie, on peut répondre comme on le voudrait. On peut expliquer comme on le souhaite avec le temps et les mots. Parce que souvent, les personnes s’ennuient très rapidement lorsque l’on commence à leur expliquer puisqu’ils ne prennent pas ce mal avec sérieux. Ils cherchent des réponses et des conseils à donner sans réellement entendre nos souffrances et nos problèmes.


Alors oui, c’est le cas pour beaucoup de sujets mais là c’est fiu. Fiu de se répéter, fiu de considérer le mal de transport comme rien du tout, alors que c’est ultra handicapant pour le moindre déplacement. 


Ça fait du bien de parler, d’écrire, de prendre l’attention et d’être lu et entendu.


Ceci est un article pour tous ceux atteints de ce niveau supérieur incompris. J’espère que j’ai pu nous mettre à l’honneur comme il se doit et faire passer les mots ainsi que les émotions dans toute leur sincérité.


On se dit à très vite mes petits gastéropodes dans d’autres articles, moins vulgaires promis, pour des aventures littéraires et artistiques.


LOVE.




PS : Les photographies d'illustration sont des images réalisées durant un voyage aux Etats-Unis en 2022 et dont je n'ai jamais trouvé l'occasion de les partager. Ce sont aussi de longs moments de route qui correspondent parfaitement au sujet.

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