Le mal des transports de niveau supérieur, c’est comment ? PART.1 - Le Lundi-littéraire

Maanu RMD
il y a 14 minutes
4 min de lecture

Salut à vous gastéropodes de l’aventure,

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Voilà déjà quelques mois, voire plusieurs années, que je voulais traiter le sujet du mal des transports. Mais comment ? Et surtout, sur quel support ? Après un long moment de réflexion et de patience, nous voici enfin sur ce sujet d’une vie, incompris, amoindri, handicapant surtout, et régulièrement moqué, voire dénigré.

Mais quel est donc le rapport avec le Lundi-littéraire me diriez-vous ?

Aucun.

Néanmoins, je pense que le support écrit et le format des articles est le meilleur moyen pour m’exprimer à ce sujet. Et puis c’est mon blog et je fais ce que je veux (je ne voulais pas non plus ajouter une catégorie puisqu’il y en a déjà beaucoup et ça suffit).

Revenons à nos moutons.

Le mal des transports, pour recontextualiser, c’est un mal qui m’a suivi depuis le début de ma vie, comme une amie intime, une verrue qui ne passe pas, un herpès qui revient à chaque crise. C’est quelque chose avec lequel je vis quotidiennement, m’adaptant à chaque déplacement, m’organisant des semaines à l’avance pour chaque petit voyage.

La volonté d’écrire cet article, c’est de s’exprimer. De tout simplement dire ce que l’on pense tout bas car il est fort épuisant de se répéter, de se justifier et surtout d’écouter les conseils bidons de personnes non concernées. Donnons ainsi la parole à ceux que l’on ne comprend pas : Le mal des transports de niveau supérieur, partie 1.

En 3 points :

Les petits bonheurs dont les gens normaux n’ont pas conscience
Mais en fait, le mal des transports c’est quoi ?
Les symptômes concrets (cumulables comme les points de fidélité)

Les petits bonheurs dont les gens normaux n’ont pas conscience

Il y a peu de temps, j’ai découvert la sensation de liberté. Cette fameuse sensation que les gens ont lorsqu’ils partent en voyage, en bateau, dans un avion ou dans un train. Ce sentiment de pouvoir tout faire, de pouvoir s’évader et conquérir le monde. Ce qui m’a donc donné l’idée d’écrire cet article et de lister tout ce que les gens peuvent faire, mais dont ils ne s’en rendent pas compte :

Ne pas trop angoisser la veille du départ
Mettre un pied dans un bateau/avion/train sans ressentir un malaise
Attendre dans le moyen de transport sans se sentir mal (torsions dans le ventre, malaise, angoisse, sueurs froides…)
Être sur son téléphone sans vertige ou mal être
Lire un livre
Discuter avec quelqu’un
Manger
Boire un café ou toute autre boisson
Être assis à l’intérieur d’un bateau dans la clim (à côté de la cafétéria)
Regarder le paysage
Regarder les gens tanguer sur le bateau
Regarder à l’extérieur lorsque le bateau ou l’avion fait une manoeuvre
Être assis normalement
Rêver, penser à rien
Faire des manèges
Être allongé sur un paddle à regarder les nuages
Être sur une bouée dans une piscine
Être ballotté par les petites vagues de la mer
Regarder un bateau à quai (depuis la terre ferme)
Être sur un bateau à quai
Prendre la voiture/train directement après un voyage en bateau ou en avion
Manger normalement la veille du départ, pendant et après
Être dans un lieu climatisé (à l’intérieur d’un bateau/train ou avion) avec des odeurs de nourritures, de boissons et de cafés.
Recevoir l’odeur du papier imprimé que son voisin feuillette sans un haut le coeur
Se déplacer dans le moyen de transport (pour se dégourdir les jambes ou même aller aux toilettes)

Voici donc une liste, peut-être non exhaustive, de choses assez banales que les gens normaux peuvent effectuer sans soucis et sans même y penser. Pour nous, c’est un calvaire, un obstacle, un combat interne entre son mal-être et ses émotions.

Mais poursuivons.

Mais en fait, le mal des transports c’est quoi ?

Le mal des transports, aussi appelé la cinétose (nom pas très commun qui, lorsqu’on le lit, ressemble à une maladie fatale et incurable), est une réaction du corps dû à une réponse inadaptée du cerveau, liée à une opposition entre les informations fournies par les yeux et celles données par le système vestibulaire (organe de l’équilibre situé dans l’oreille interne composé de canaux semi-circulaires et de 2 petites cavités).

En d’autres termes, notre oreille interne est mal foutue et quand elle voit que le corps ne bouge pas mais que les alentours si, elle dit « ALERTE GENERAAAALE » parce qu’il y a un souci. Car oui, si ça bouge autour, le corps doit aussi bouger, logique. Mais là, ce n’est pas le cas, alors le corps réagit en mal être.

Autre fait, le cerveau croit que le corps est intoxiqué vu que les informations ne concordent pas. Et donc, que fait le corps lorsqu’il est intoxiqué ? Je vous laisse la suite.

Les symptômes concrets (cumulables comme les points de fidélité)

Mais dit nous Jamy, quels sont les symptômes concrets de la cinétose ?

Voyons une « petite » liste d’inconforts que l’on peut cumuler à loisir :

Sensation d’inconfort (tension à la partie haute du ventre)
Nausées (dégoût des aliments, pleurs, agitations, bâillements pour les enfants)
Pâleur, sueurs froides
Salivation importante, vomissements
Vertiges
Accélération de la respiration
Maux de tête
Fatigue

Les cas où cela se présente : En mer, dans les airs, en voiture, en car, en train, en montées/descentes, dans les virages, sur les routes des montagnes, durant des turbulences aériennes, sur des manèges, en VR mais aussi dans des jeux vidéos, voire même juste la télé pour certaines scènes.

Bien évidemment, l’intensité varie d’une personne à une autre. Pour ma part, j’accumule toutes cette liste.

On se dit à très vite pour la PARTIE 2 de cet article

"Le mal des transports de niveau supérieur, c’est comment ?".

J'espère que cet article sur le mal des transports vous a plu, a pu vous faire rire et que vous avez pu ressentir de l'empathie ou même du soulagement.

Ce bout de papier est là pour témoigner d'un mal que beaucoup de gens dénigrent. Et il est fort épuisant de justifier son mal. Alors, voici mes pensées et mon expérience.

PS : Les photographies d'illustration sont des images réalisées durant un voyage aux Etats-Unis en 2022 et dont je n'ai jamais trouvé l'occasion de les partager. Ce sont aussi de longs moments de route qui correspondent parfaitement au sujet.