Ep.13 du Rat-Porc - Janvier 2025

Salut les Rat-Poreux,

Samedi 25 janvier, faisons un bref retour sur la première séance de cette nouvelle année qui s’est avérée être des plus chaotiques, c’est le cas de le dire. Point d’autre terme : Chaotique. Et en même temps, ne serait-ce pas là le principe même du Rat-Porc ? Une assemblée d’artistes libres et divergents qui se réunissent de leur plein gré pour discuter en partageant Art et pensées ? Si, je le crois bien, et c’est ce qui fait la beauté de ces échanges humains, l’impermanence.

Ainsi, dans cette reprise organisée d’une réunion insensée d’êtres sensibles et d’art profond bien que vaporeux, nous nous embarquons dans l’écriture de ce premier article au cœur de cette reprise.

« Un cœur pour un fou, n’est qu’une œuvre vivante brisée de morsures. » - RMD.

En 3 points :

Les mythes & légendes - O.C
L’écriture - Discussion random
Doit-on dissocier l'œuvre de l’artiste ? - Discussions

Les mythes & légendes - O.C

Nous l’avons vu tantôt en Octobre dernier un Objectif Créatif a été lancé au sujet des mythes et des légendes à interpréter selon votre convenance. Et suite à de nombreuses réflexions et questions au cours d'échanges entre artistes et sensibles inspirés, je trouvais cela intéressant d’élargir le spectre de la création :

A partir d’un mythe/légende/conte, interprète-le à ta manière
A partir d’un mythe/légende/conte connu, modifie-le à ton inspiration
Invente un mythe/légende/conte à ta guise

Les supports restent libres et la deadline a été définie pour le samedi 22 février 2025.

Cet O.C initialement lancé en Octobre dernier s’est vu reporté moult et moult fois dû à cette période de fin d’année qui ne laisse que très peu de temps à la création dû au travail acharné au niveau professionnel et les festivités familiales qui nous incombent. Faisant de cet O.C une activité plus que secondaire qui s’est épuisé au cours des mois.

Mais la reprise de ce thème, ensemble, fut un déclencheur qui a motivé d’autant plus grâce aux idées échangées, les pages des livres tournées et les collaborations suggérées. Et c’est ce qui fait également la richesse du Rat-Porc (ou des rencontres/échanges de manière générale). C’est la motivation qui se créée entre tous les êtres pour réaliser à l’unisson une même chose/cause. C’est alors avec gaieté et inspiration à l’unisson que nous partons dans une merveilleuse aventure créative.

L’écriture - Discussion random

Parmi les nombreuses discussions que nous avons pu avoir, entre les sujets divergents, les rencontres et les coups de cœur d'artistes pour ces nouvelles âmes qui s’entre-choquent au cours du Rat-Porc, une discussion m’a particulièrement attiré l’attention au sujet de l’écriture.

En effet, il est bien commun de croire que l’écriture semble inaccessible et loin de nous, que cela soit à cause des contraintes de la langue, des règles ou de la société. Mais Pio, un artiste écrivain invité au cours du Rat-Porc et de passage sur le territoire, nous a bien démontré le contraire.

« On écrit tout le temps, on envoie des messages, on écrit des mots aux gens, on raconte des histoires. » - Pio

Tout comme la lecture que j’ai à cœur de défendre, elle est là partout : au tournant d’un carrefour, sur le panneau d’une publicité, dans le Journal du quotidien, sur un article publié en ligne, dans une notice de médicament, sur un papier administratif ou le menu d’un restaurant. La lecture se développe sous toutes ses formes, se présente à nous dans un quotidien perpétuel, si présent que l’on en oublie son aspect naturel, tout comme l’écriture.

« On sait tous écrire mais on se sent trop empêchés parce qu’il faudrait avoir telle technique mais on s’en fout. Et lorsque tu fais des jeux quand tu fais des ateliers d’écriture, tu peux écrire à plusieurs et ça débloque la tête des gens. Mais une des problématiques, c'est aussi le fait qu’on ne sait pas par où commencer. » - Pio.

Et ce déblocage d’écriture, j’ai pu l’expérimenter aujourd’hui même au cours de la rédaction de cet article, au lendemain du Rat-Porc. Car, voilà quelque temps que je n’arrivais plus à prendre le temps d’écrire et de me laisser aller à l’inspiration. Le Rat-Porc enclenché en cette fin de mois de Janvier, m’a fait comme un déblocage et j’ai pu réaliser plusieurs textes en peu temps. Le partage, le fait de discuter autour de sujets qui nous animent, échanger notre savoir et s’élever artistiquement dans ce groupe que résulte le Rat-Porc, j’en prend conscience après 1 an et demi de vie, c'est ce qui fait le cœur même de ces rencontres :

C’est une motivation entre êtres humains et elle est aussi précieuse que nécessaire.

Je réitère donc ce que j’ai pu dire tantôt : Oui la solitude pour la création est un moment important pour soi, mais le partage avec les Autres durant le parcours d’une vie est une nécessité. C’est une nourriture qui anime notre âme, qui réjouit nos émotions et envahit le corps de part et d’autre. C’est un moment suspendu précieux qui nous permet de voguer à travers ce voyage artistique en s’inspirant des Autres comme de soi en se découvrant grâce à Autrui.

Le Rat-Porc se fait une introspection insoupçonnée.

Doit-on dissocier l'œuvre de l’artiste ? - Discussion

Enfin, pour terminer ces échanges chaotiques, j’ai préparé un sujet de discussion qui revenait bien souvent ces derniers temps dans mes réflexions et les débats improvisés que je pouvais avoir : Doit-on dissocier l'œuvre de l’artiste ?

En d’autres termes, devenons-nous faire abstraction des actes répréhensibles d’un artiste à défaut de ses œuvres, qui ont pu subjuguer le monde, fait avancer la sciences ou l’art, et/ou inspiré de nombreuses personnes ?

Voici ce que nous avons pu relever du côté de nos Rat-Poreux et nous commençons avec le cas d'Einstein.

« Ca permet de faire avancer le monde entier dans une certaine direction et sans doute que, si c’était sa femme qui avait sorti les idées, personne ne les auraient lues. » - Are.

« Si on a un reproche à faire, on va reprocher tout ce qui a été fait dans l’Histoire. Sauf qu’il s’agit de la culture, les gens ont grandi avec. C’est renier tout ce que tu sais et avec lesquels tu as grandi. Donc ça serait repartir sur de nouvelles bases ? Alors que tu te sers de celles du passé ? Ce n’est pas logique. » - Auré.

Puis, ayons une pensée pour Picasso.

« Ce sont des gens qui ont fait des œuvres, que d’autres apprennent et parlent de ces sujets. Ils ont fait des erreurs mais qui n’en fait pas ? Et même si les erreurs sont graves, les gens sont toujours admiratifs de leurs œuvres. » - Auré.

« Par exemple P. Diddy, l’humain est une immense merde mais il y a des musiques que j’aime bien et que je continue d’écouter. Et ce n’est pas que lui au final, c’est un travail d’équipe, il y a un ingé son, d’autres gens sont intervenus, et je trouve ça dommage de punir tout cet ensemble de personnes pour une oeuvre qui, au final, est cool. » - LoneTwin.

« Ce n’est pas : Tu aimes ce truc puisque c’est cette personne qui l’a fait, mais tu aimes le produit final. Mais maintenant les gens sont plus sur la personne que l'œuvre elle-même. Ils vont dire : ça c’est forcément bien parce que telle personne connue l’a fait. Alors que ça peut être totalement éclaté. » - LoneTwin.

« J’aurais tendance à dire qu’il faudrait différencier l'œuvre de l’artiste. Mais par exemple avec Gauguin, quand tu sais et que tu regardes l'œuvre, tu le prends avec plus de recul et du dégoût. » - Allison.

« C’est comme ce film que tout le monde adore “Astérix et Obélix”. Il n’y a pas que Depardieu qui est problématique durant ce tournage Donc tu te dis "merde, est-ce que je continue à regarder le film ? Est-ce que je continue à leur donner de l’argent ?" » - Allison.

« Je pense qu’il faut adapter sa façon de consommer. Certains n’achètent plus, ils prennent de la seconde main.» - Laura.

« Ce qui est le plus compliqué, c’est quand tu as un lien émotionnel avec l'œuvre et je peux comprendre qu’il soit difficile. Mais tu ne peux pas oublier ce qu’ils ont faits. » - Laura.

« C’est comme J.K Rowling. » - Allison.

« Oui, il y en a pour qui c’est un doudou de regarder Harry Potter au moins une fois dans l’année durant une période précise. Certains ferment les yeux, mais d’autres adaptent leur façon de consommer. » - Laura.

« Selon les cas, il est plus ou moins difficile de dissocier. Là où c’est important, c’est de ne pas donner de force au créateur/à la créatrice. C’est mon point de vue. » - Laura.

Nous terminons cette fin d’article avec l’annonce prophétique et nuageuse de ce changement de cycle avec ce serpent de mer.

Le coton des mers S’est insurgé des mots amers D’une année passée.

Sa métamorphose sera un triomphe, Annonce d’une grande élévation, Le serpent de mer arbore le coton De sa plus belle évolution. - RMD