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Les fleurs éclosent là où les pensées gravitent - Salon du Livre

Dernière mise à jour : 22 oct. 2023

20 octobre 2023 - Le Salon du Livre


A la rencontre de cette seconde journée sur la trame de « Fenua, territoire », c’est accueilli par la narration de Léonore et de Minos que nous nous émerveillons en cette douce matinée.

Ici, sur le paepae à Hiro, sont narrés les contes et légendes de Polynésie. D’un côté en langue française, puis de l’autre en langue tahitienne. Successivement, l’histoire défile, elle se dénoue, parle, rie, grimace puis interroge au fil des voix.


Les pieds enracinés des enfants balayent le sol là où la poussière de rêve gravite autour d’eux, les faisant s’évader un instant, dans un moment suspendu sur le bord des lèvres des deux conteurs.


Notre histoire commence là où nos rêves s’agitent car, dans la beauté de notre imaginaire, peut s’épanouir une réalité manifeste.


 


D’ATMOSPHÈRE ET DE RESSENTIS

Le soleil est revenu et les sourires fleurissent sur les visages émerveillés des passants ainsi que des intervenants. Non loin du paepae a Hiro, proche de la pagode et du grand chapiteau, s’anime une activité des plus colorées. Sur un peue, sélection de fougères éparses, de fleurs aux milles histoires et de feuilles étincelantes, attendent patiemment que leurs prochains visiteurs puissent les prendre et les manipuler pour créer de nouvelles formes avec cette vie cueillie de bon matin.

Quelques minutes plus tard, la dame aux fleurs (Tiarenui Ebb) vêt les cheveux des enfants ayant participé à son atelier. Ainsi se crée une file indienne où chaque petite fille tient son pō’ara en main, fière de leur composition.


Et même si nous étions trop loin pour sentir les effluves de chacune de ces créations, nous pouvions ressentir pleinement cette créativité, cette joie enfantine qui de loin, réchauffe cœurs et esprits.



L’HUMAIN DÉLIVRE

Rencontre avec Yan Lespoux pour une rencontre humaine et encourageante.

Le sujet du jour :


Le métier de critique littéraire/blog littéraire

Une mise en abîme des plus flagrantes qui redonne du courage pour ceux qui se sont lancés dans l’écriture car la presse littéraire se réduit considérablement et ce, dans une diversité qui s’appauvrit. Alors, contre toute attente, les nouvelles technologies permettent une renaissance de ces ouvrages perdus parmi ces nombreuses publications, submergées dans cet océan de productions écrites, puisque dans ce gouffre aux profondeurs insoupçonnées, y réside des trésors que l’on peut ignorer par ce flux incessant d’édition. Internet et les réseaux sociaux deviennent donc « un relais d’ouvrages dont la presse ne parle pas. »

Toutefois, au-delà de cette évidence parfois insoupçonnée, c’est également une découverte de métier qui permet de montrer les différentes possibilités professionnelles en lien avec la littérature. Car, en dehors de la récitation, de l’écriture de devoirs et de lectures obligatoires, le monde du livre ne se résume pas à une torture pour certains, ou à une bizzarerie pour d’autres. La littérature, c’est un monde merveilleux où l’imaginaire (et la définition de ce terme en fut compliquée pour certains auteurs durant la conversation sur « Territoire imaginaire ») mais aussi la réalité, sont des lieux où toutes les aventures sont possibles.

LE BÉGUIN DU JOUR


Notre béguin du jour s’arrête en un lieu dissimulé, loin du brouhaha de pensées. C’est en longeant le grand théâtre que nous allons à la rencontre de Margaux Bigoux pour découvrir sa fresque murale. Depuis hier, les enfants du scolaire s’amusent à inventer le futur.

La thématique :


Raconter/dire en dessin sa vision du futur de son territoire (par l’imagination des enfants)


S’active donc sur les tables et le sol, moult petites mains en œuvres, qui s’activent à réaliser leur monde, idéal, utopique voire dystopique, mais toujours avec un grain d’espoir et de nature dans cet avenir aussi proche que lointain. Le monde évolue à une vitesse si grande que l’on en oublie notre imaginaire d’enfant, du comment nous percevions notre futur à notre époque. Mais ce qui est sûr, c’est que les propos que nous aurions pu tenir en cette même activité, auraient été différents, nos maux également.

C’est ainsi que, sur une note de témoignage, entre coups de ciseaux et de colle, nous nous arrêtons sur deux voix qui ont bien voulu nous livrer son monde de demain :



Hekiri - Collège Teva i Uta, classe de 6e
« J’ai fait un dessin en 3D et pour le futur je vois plein d’hôtels avec un train autour pour remplacer les ascenseurs. Il y aurait pleins d’hôtels parce qu’il y aurait beaucoup trop de personnes. Mais il y aurait aussi beaucoup de nature, même s’il faut arrêter de couper les arbres parce que c’est eux qui donnent l’oxygène. »


Heitea - Collège Teva i Uta, classe de 6e
« Je dessine un lieu avec beaucoup de bâtiments et de pollution. Il n’y aurait plus beaucoup de nature à cause du réchauffement climatique et de la pollution. Mais il y a quand même un espoir, il faudrait améliorer son comportement, devenir plus écologique… Je pense qu’il est aussi possible qu’il y ait un endroit protégé dans l’océan puisqu’il y a beaucoup de ressources et d’habitations. Ce serait des maisons sur l’eau qui flottent. »
 

Ce sont sur ces jeunes notes d'avenir que nous terminons cette journée, sous un ciel éclairci, dans une pluie de lumière aussi douce qu'une caresse de plume.


Nous nous retrouvons demain pour entamer le troisième jour et premier du week-end, de ce sensationnel Salon du Livre, aux rencontres aussi foisonnantes qu'alléchantes.



LOVE.

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